SAISONS 1992-1997
challenge Ferrari F355 (europe-ouest)
équipe: Swiss Team Salamin
principaux pilotes
Massimo Manganaro
Aimé Pouly
Philippe Favre
Christophe Pillon
LES TEMPS FORTS
Chronique d’une mort annoncée
Dimanche 27 octobre 1991, Autopolis: à l’issue de cette dernière manche de championnat du monde de la saison, la Toyota, nouvelle venue répondant aux spécifications de la réglementation 3,5 atmosphérique, avait réussi son entrée en matière avec une 6e position. Mercedes avait triomphé et Jaguar était champion du monde. Peugeot nourrissait encore de grands espoirs pour 1992.
Lundi 11 novembre 1991, Londres: le championnat du monde des voitures de sport, sous sa définition 3,5 litres atmosphériques est mort-né. La FISA, en réunion avec des constructeurs, à l’exception de Peugeot, décidait d’annuler le championnat pour 1992, le retrait de Mercedes et de Jaguar faisant pencher la balance. Néanmoins, une série de onze courses, à définir, ouvertes à toutes les technologies (moteurs turbos, atmosphériques, rotatifs), était prévue.
Dimanche 26 avril 1992, Monza: après bien des tergiversations, et sous la pression de Peugeot, le championnat du monde débuta en Italie… sans les Porsche et autres moteurs turbos, définitivement bannis…
Dimanche 18 octobre 1992, Magny-Cours: le rideau s’abaisse sur la dernière épreuve de la saison (disputée sur un total de 6 courses) avec… seulement 8 voitures au départ! Suite à un tel fiasco, la FISA dut se rendre à l’évidence et ce fut le «clap» de fin après 40 ans de championnat du monde d’endurance…
Challenge Ferrari
Après l’arrêt du championnat du monde, Antoine Salamin endossa alors les rôles de consultant, directeur technique, team manager, avec sa structure du «Swiss Team Salamin», toujours opérationnelle. On y vit ainsi débarquer une cohorte de Ferrari Challenge F355 (europe-ouest), préparées dans les ateliers de compétition et directement acheminées sur les circuits pour participer aux différentes épreuves. L’équipe ainsi reconstituée était également composée d’un mécanicien, d’un chauffeur, et d’un cuisinier, avec du personnel intermittent et fixe. Parmi les pilotes, le français Massimo Manganaro (de la chaîne de TV TF1), Aymé Pouly (l’inventeur du «Pain Paillasse»), Christophe Pillon de Genève également, ainsi que Philippe Favre (assumant aussi un rôle de consultant). Le travail de ces saisons «Ferrari» entre 1994 et 1997 porta ses fruits puisque le bon encadrement technique et sportif poussa certains des protagonistes jusqu’au podium.
Un circuit au coeur des alpes
En 1996, la réaffectation de l’aérodrome de Rarogne donna une nouvelle occasion (après celle du grand-prix de F1 de Sion), à Antoine Salamin d’élaborer un circuit au coeur des alpes. Rebaptisé «Centre Technologique de Développement Motorisé et de Loisirs», le projet initial avait complètement changé: multifonctionnel, divisé en plusieurs zones, il s’intégrait parfaitement au site et innovait à plus d’un titre en mettant notamment l’accent sur la recherche et la formation. Il échoua cependant lors du vote populaire communal en l’an 2000, la question du bruit, malgré toutes les améliorations proposées, restant trop sensible pour les habitants ayant déjà du supporter les vols militaires pendant les décennies précédentes. Le groupe de travail ainsi constitué décida donc de retirer le projet et de mettre en veilleuse ses activités, avant de se consacrer à un tout nouveau projet: celui du «Centre Technologique Alternatif» de Chamoson dédié au développement des sources d’énergies renouvelables et écologiques en rapport avec la motorisation…
Fin 1991: on remballe tout! Les moteurs turbo n’ont officiellement plus droit de cité, après le sursis d’un an accordé. Le championnat du monde 1992 se déroulera entre atmos… avec une participation maigrichonne se réduisant au fil des courses comme peau de chagrin…
4 heures de Nogaro 1996: sous le regard d’Antoine Salamin (veste bleue), aux côtés de Philippe Favre (veste rouge), venu soutenir son ami Max Cohen-Olivar (casque jaune), de retour «aux affaires».
Bien plus qu’un circuit, Rarogne était un centre technologique mettant en avant la recherche et la formation.