SAISON 1984

Pas de changement notable à l’aurée de cette saison 1984: même livrée et même objectif. «Saisoneröffnungrennen» à Hockenheim et 1re place du groupe 5/81.

La première  éreuve du championnat suisse avait lieu à Dijon: 2e place pour Salamin, qui avait levé le pied trop tôt, ayant cru voir le drapeau à damier, alors qu’il restait un tour à parcourir. Trop tard pour la victoire, finalement battu de peu par Brandenberger et sa BMW M1, mais meilleur tour en course… La revanche sera prise à Hockenheim, sur le petit tracé, où les positions seront inversées, la Porsche 935 précédant la BMW M1, après une lutte implacable et une excursion dans l’herbe… Déception à Zeltweg, où les essais s’étaient déjà mal passés suite à la casse de deux cardans. En course, la 935 était inhabituellement lente… et quand le pilote s’aperçut que la pression du turbo avait été déréglée par inadvertance, il n’y avait plus rien à faire d’autre que de se contenter de la 2e place, toujours derrière la M1 aux couleurs «Abel Lepitre». Après avoir eu la douleur de perdre son père, ce qui lui fit manquer Magny – Cours, c’est à Hockenheim que le nouvel affrontement allait avoir lieu: après une lutte sans merci et la malchance d’avoir cassé une barre stabilisatrice durant le «mano à mano» Salamin terminait à nouveau 2e, épuisé, alors qu’il semblait pouvoir prendre le dessus sur son adversaire bâlois.

Après les slaloms de Chamblon et Bure ainsi que la course de côte d’Ayent – Anzère (1re place à chaque fois) allaient suivre Oberhallau pour la reprise du championnat suisse (2e place) et surtout Les Rangiers pour un triomphe, en battant d’ailleurs les spécialistes du championnat d’europe de la montagne… Suite de la moisson de victoires en courses de côte à La Roche – La Berra, Massongex – Vérossaz, Kalter Wangen, Châtel-Saint-Denis – Les Paccots et La Roche d’Or.

Retour à Hockenheim en fin de saison pour une manche du championnat d’Allemagne des «voitures de compétition». Meilleur temps des essais reléguant Göring (champion d’europe de la montagne) sur sa M1, à trois secondes, Salamin, très en verve était sur le point de signer un petit exploit avec déjà une confortable avance en course, avant qu’un boulon de poulie d’entrainement du ventilateur ne cède. Le moteur ayant pris un coup de chaud, il était plus sage d’abandonner plutôt que de risquer la grosse casse…

championnat suisse groupe 5/81

circuits

Hockenheim (ouverture, hors championnat)

date: 25.03.1984 | No: 77

1er

Dijon

date: 22.04.1984 | No: 511

2e

Hockenheim

date: 06.05.1984 | No: 272

1er

Zeltweg

date: 10.06.1984 | No: 83

2e

Hockenheim

date: 08.07.1984 | No: 342

2e 

courses de côte

Ayent – Anzère

date: 12.08.1984 | No: 81

1er

Oberhallau

date: 19.08.1984 | No: 287

2e

Les Rangiers

date: 26.08.1984 | No: 315

1er

La Roche – La Berra

date: 02.09.1984 | No: 279

1er

Massongex – Vérossaz

date: 09.09.1984 | No: 84

1er

Les Paccots

date: 23.09.1984 | No: 111

1er

La Roche d’Or

date: 07.10.1984 | No: 

1er

slaloms

Chamblon

date: 15.07.1984 | No: 1

1er

Bure

date: 29.07.1984 | No: 198

1er

championnat d’Allemagne

courses de côte

Kalter Wangen

date: 16.09.1984 | No: 147

1er

circuits

Hockenheim

date: octobre 1984 | No: 201

abandon

distinctions

4e du championnat suisse «voitures de compétition»

champion valaisan (ACS)

Un championnat animé: les bordures sont allègrement chevauchées pour chercher la corde et les 935 glissent… avec des puissances de plus de 700 chevaux!

Deux victoires en circuit, chaque fois à Hockenheim: ici vue de profil – sans les jupes – avec le No 77 lors de la «Saisoneröffnung».

Contrairement à ce que pourrait laisser supposer l’image, ce n’est pas sous le signe de la bonne étoile que se déroula la course autrichienne de Zeltweg.

Un air de championnat d’Allemagne avec les duels des monstres du groupe 5 que sont les Porsche 935…

…et pourtant nous sommes bien en championnat Suisse! De dos c’est aussi impressionnant…

Les BMW M1 de Brandenberger et de Göring (cette dernière suivant la 935 de Salamin en championnat d’Allemagne) restaient de redoutables adversaires en cicuit comme en course de côte.

TEMPS FORTS

St-Ursanne – Les Rangiers

Figurant à la fois au calendrier du championnat d’Europe de la montagne ainsi qu’à celui du championnat Suisse de vitesse, cette 41e édition de la course de côte St-Ursanne – Les Rangiers qui accueillait les meilleurs spécialistes de la discipline, n’allait pas se dérouler sous les meilleurs auspices. Inscrite une dizaine de jours plus tard que de coutume au calendrier, c’est un temps automnal et pluvieux, mêlé à une organisation visiblement dépassée, qui allait semer la pagaille…

Le dimanche en fin de matinée, il suffit d’un peu d’huile répandue par une voiture du groupe A sur le bas du parcours pour que la route, mouillée par de fines averses, ne se transforme en patinoire. Après cette première interruption les reports allaient s’accumuler suite aux multiples sorties de routes et touchettes. Il fallut attendre jusque vers 18h00, pour que les «voitures spéciales» entament leur seconde montée avec plus de deux heures de retard et c’est une pluie diluvienne qui eu raison des organisateurs et mit fin à l’épreuve.

Les accidents de toutes sortes furent nombreux:  Jeanneret sur Audi finit dans les glissières, Gygax au volant de sa Sport 2000 entra en colision avec… une R5, Bordoli partit en slicks et détruisit sa Ralt RT3… Le plus grave, qui eut lieu le samedi sur le sec, fut celui de Bernard Clot sur sa Formule Ford Lola qui mordit sur la bordure au lieu-dit «Le Malrang» avant de traverser la piste pour s’envoler et effectuer plusieurs tonneaux dans le ravin. L’arceau de sécurité qui s’était brisé, se replia dans le dos de l’infortuné pilote, qui sera rapidement acheminé au centre paraplégique de Bâle, en hélicoptère, vu la gravité de ses blessures: trois vertèbres cervicales cassées…

C’est dans ce contexte, avec des conditions difficiles et changeantes, qu’allait devoir se faire un chemin l’imposante Porsche 935 sur ce tracé de 5 kilomètres, avec une différence d’altitude de 350 m et une pente moyenne de 6,9%. Son pilote, Antoine Salamin, fut transcendant: il triompha dans son groupe, à chaque manche, tant aux essais qu’en course, en battant notamment les références du moment, à savoir Claude Jeanneret (Audi Quattro), Rolf Göring et Edy Brandenberger (BMW M1), une performance saluée unanimement dans la presse.

La carte du tracé de la course de côte des Rangiers, qui allait donner beaucoup de fil à retordre (et de tôles froissées) aux concurrents participant à cette 41e édition.

Sur la ligne de départ de St-Ursanne – Les Rangiers, pour une victoire éclatante, précédée par celle d’Anzère, et suivie d’une moisson de premières places: La Roche – La Berra, Massongex – Vérossaz, Kalter – Wangen, Les Paccots, La Roche d’Or…