SAISON 1983

Nouvelle édition du championnat suisse pour la Porsche 935 à la décoration revue (toujours blanche, mais avec un dégradé orangé) et chaussée de Dunlop pour les circuits et des nouvelles gommes britanniques Avon pour la montagne, mieux adaptés à la monture.

Ouverture de la saison sur le petit circuit d’Hockenheim: 2e place du groupe C, toutes catégories confondues, après être partie 4e sur la grille et en dépit de quelques problèmes de pneumatiques.

Pour la première manche de championnat suisse à Dijon, Antoine Salamin plaça sa Porsche en pole position des groupes B et 5, avec un chrono plus rapide de 2 secondes par rapport à l’an passé. Mais en course il fut handicapé par la piste détrempée qui rendit très délicate l’utilisation de l’impressionante cavalerie de sa monture, au demeurant chaussée de pneux déjà anciens qui n’avaient pas un comportement idéal.  Après deux tête-à-queue, il fallut à chaque fois cravacher dur pour rattraper le temps perdu et recoller au peloton et il dut finalement abdiquer face à Hugentobler, aussi sur une Porsche 935, athmosphérique celle-là, mais mieux adaptée aux conditions météorologiques.

Décors printanier en ce week-end d’avril pour la manche suivante, à l’air fortement oxygéné de la partie forestière du grand circuit d’Hockenheim, dont les organisateurs choisirent l’option sans la chicane dans la courbe est. Salamin remporta la course avec aisance devant Madörin et Hugentobler, tous deux également sur Porsche 935, et prit la tête du championnat suisse groupe C par la même occasion.

3e manche du championnat à Monza: nouvelle victoire dans les groupes 4 et 5 sur ce circuit à grande vitesse où la Porsche 935 double turbo tourna à la perfection, laissant loin derrière ses rivales soeurs, autres 935.

Nouvelle victoire à Dijon, le 15 mai, avant de rejoindre Santa-Monica. Malgré une nouvelle pole position, Salamin joua de malchance: arbre de roue cassé sur la grille de départ, la Porsche s’immobilisa sur le côté de la piste et perdit sa première place au championnat, au profit de Feddy Baer et de son Osella.

Retour à Hockenheim, pour la dernière course en circuit, début juillet. 1er sur la grille, mais dépassé au 3e tour par Madörin, qu’il n’avait vu venir: le pilote valaisan termina 2e, pénalisé par le petit tracé, moins favorable aux turbos, et par des pneumatiques ayant fait la saison complète, son rival direct ayant fait usage de gommes neuves pour cette épreuve.

Affiche relevée pour la course de côte Ayent Anzère: Marc Surer, sur sa toute nouvelle Cheetah groupe C, souffrit de vapor-lock, Patrick Tambay (alors nouveau résident helvétique), suite  à une panne intervenue sur le véhicule prévu (Une Dino 206 P), dut se rabattre sur sa Ferrari de service (une 400 i), alors que Jacky Ickx, sur sa Porsche 956 Rothmans «usine», était en simple démonstration lui aussi. De son côté, Antoine Salamin, s’était très bien préparé pour l’épreuve avec plusieurs reconnaissances à pied et en voiture avant la course. Malgré la lourdeur et la puissance (trop grande?) de son véhicule, c’est une victoire qui tendit les bras au pilote valaisan, laissant Madörin à plus de 4 secondes, et en ayant battu… tous les records alors établis par des Porsche en cette épreuve!

Pour le 40e anniversaire de la course de côte Saint-Ursanne – Les Rangiers, comptant pour le championnat suisse de vitesse ainsi que pour le championnat d’Europe de la montagne, ce fut un nouveau succès pour Salamin. Lors de la première montée sur route sèche, il laissa Madörin à une seconde et demie, mais surtout, il bouclait son parcours avec un temps d’une demi seconde plus rapide que celui du futur champion d’europe de la montagne, Rolf Göring, avec des pointes à 220 km/h dans les enfilades de la forêt. La deuxième montée se disputant sous la pluie n’eut pas d’incidence sur le classement, pour ce qui constituait «sa plus belle victoire de l’année» pour le pilote maitrisant parfaitement son bolide de 700 cv, quelque soient les conditions de piste et les types de tracés.

Les épreuves suivantes d’Oberhallau et du Gurnigel (sous une pluie battante) allaient se conclure avec les mêmes résultats, figeant une 3e place ex-aequo au classement final du championnat suisse malgré ces victoires à répétition. En effet, l’Alémanique Baer ne pouvait être rejoint par le truchement des points accordés en catégorie parrallèle pour le même classement général.

Entre temps, en août, la Porsche 935 et son pilote étaient parmis les invités de l’émission Radio Rail à Sierre qui connut un très grand succès populaire avec sa meilleure affluence de l’été.

En septembre, Salamin fit l’impasse sur la course de côte La Roche – La Berra, pour se consacrer à une épreuve de trophée européen Porsche à Dijon, réunissant près de 150 concurrent, dont ses compatriotes Calderari et Schaerer. Il prit part à la course des Carrera 2,7 litres, avec sa propre monture du même type. Après s’être qualifié septième (où 15 pilotes étaient dans la même seconde), il se classa 4e sur 31 partants (en ayant laissé ses valises dans le coffre!) pour une course très disputée.

Après quelques épreuves régionales et suisses (Develier, Roche d’or, Chamblon et Lignières), cap sur le championnat d’Allemagne. A Kalter Wangen tout d’abord (proche de la frontière suisse), devant 20’000 spectateurs, avec projection en direct sur écran video et.. couronne de lauriers: vainqueur avec plus de 2 secondes d’avance. Du côté du Liechtenstein ensuite, pour une nouvelle victoire à Walzenhausen – Lachen.

championnat suisse groupe 5/81

circuits

Hockenheim (ouverture, hors championnat)

date: mars 1983 | No: 87

1er

Dijon

date: 03.04.1983 | No: 728

2e

Hockenheim

date: 17.04.1983 | No: 235

1er

Monza

date: 01.05.1983 | No: 95

1er

Dijon

date: 15.05.1983 | No: 71

1er

Misano

date: 22.05.1983 | No: 795

abandon

Hockenheim

date: 03.07.1983 | No: 139

2e

Lignières

date: octobre 1983 | No:

1er

Hockenheim 3 heures

date: 30.10.1983 | No: 136

4e

 

courses de côte

Develier

date: 25.06.1983 | No: 4

 

Ayent-Anzère

date: 31.07.1983 | No: 85

1er

Les Rangiers

date: 21.08.1983 | No: 298

1er

Oberhallau

date: 28.08.1983 | No: 332

1er

Gurnigel

date: 11.09.1983 | No: 82

1er

La Roche d’Or

date: octobre 1983 | No: 86

1er

slaloms

Chamblon

date: 25.09.1983 | No: 110

1er

championnat d’Allemagne

courses de côte

Kalter Wangen

date: 18.09.1983 | No: 108

1er

Walzenhausen – Lachen

date: 24.09.1983 | No: 68

1er

coupe d’Europe Intersérie

Hockenheim

date: 30.10.1983 | No: 9

8e de la division 1

autres épreuves

trophée européen Porsche

Dijon

date: septembre 1983 | No:

4e du groupe carrera 2,7 litres

distinctions

3e du championnat suisse «voitures de compétition»

1er du championnat suisse «groupes 4 et 5»

vainqueur classement combiné (Ecurie 13 Etoiles)

vainqueur challenge international circuit (Ecurie 13 Etoiles)

A Dijon, sous la pluie, une course délicate ponctuée par deux tête-à-queue.

Monza: l’écart ne va cesser de s’accentuer sur les autres Porsche 935 qui finiront loin derrière!

Pas de chance à Misano (Santa-Monica): arbre de roue cassé, abandon sur la grille de départ.

Après la canicule d’Anzère, escale à Sierre et grand succès pour l’émission Radio – Rail, en août.

La plus belle victoire de l’année: à Saint-Ursanne – Les Rangiers, comptant également pour le championnat d’europe de la montagne.

Quand le sens de la trajectoire rime avec les bas-côtés! Ou l’imposante Porsche 935 ici à la limite…

Illustrations de la course de côte de Kalter Wangen en championnat d’Allemagne, se déroulant dans la ferveur populaire.

Après la course de côte de Walzenhausen-Lachen, un slalom à Chamblon le lendemain!

Toute autre ambiance en Intersérie: la 935 masquant une Porsche 956 ou quand deux générations ayant marqué chacune leur époque se cotoyaient.

TEMPS FORTS

Un Week – End (très) chargé à Hockenheim

Antoine Salamin s’était attelé à un programme spécial à Hockenheim pour disputer 2 épreuves lors du même week – end des 29 et 30 octobre 1983: la traditionelle course de 3 heures de fin de saison ainsi que la dernière épreuve d’Intersérie.

Pour la première fois au volant d’un proto Sport 2000 qu’il découvrait, une Tiga, partageant le volant avec l’alémanique Egenter, il se hissa au 4e rang final de la catégorie, après avoir assuré deux relais consécutifs, Wittwer, le chef d’équipe éponyme, lui rattachant les ceintures et le renvoyant en piste… un air de déjà vu (voir le Mans 1977)!

Le même jour, avec sa Porsche 935 cette fois, Salamin, s’était qualifié 15e sur 29 partants pour l’épreuve d’intersérie réunissant notamment Klaus Ludwig sur Ford C1 Zakspeed aux couleurs Jaegermeister (détenteur de la pole), Walter Lechner sur March F1 reconditionnée en Canam (titré lors de cette épreuve), John Winter et Bob Wollek tout deux sur Porsche 956 Joest (pour préparer la manche suivante de championnat du monde de Kyalami). Après s’être intallé d’emblée en 11e position, et malgré une crevaison nécessitant un arrêt au box, il acheva la course en 8e position de sa division en marquant ses premiers points en Intersérie, le Strasbourgeois Wollek (fraîchement élu champion d’Europe d’endurance à Imola) remportant quant à lui l’épreuve. Par la suite, les trajectoires des deux pilotes allaient se croiser, à nouveau en Intersérie, en Supercup ainsi qu’en championnat du monde.

Deux images pour un même week-end: en haut, au volant de la Tiga (No 136) lors des 3 heures d’Hockenheim, et en bas, aux commandes de la Porsche 935 (No 9) en Intersérie.