SAISON 1980

Si la participation aux 24 heures du Mans avait été un temps envisagée, avec le tricolore « Segolen », d’où la participation au rallye Lyon-Charbonnières avec ce dernier en mars, c’est finalement un recentrage sur l’intégralité du championnat suisse qui allait avoir lieu en 1980. Après un passage chez Jean-Daniel Jandupeux (qui avait lui-même conçu un moteur turbo-compressé de formule 1), la mécanique de la Porsche 934 turbo (3.3 litres, 4618 cm3, développant  environ 550 chevaux) était confiée au préparateur Gerd Kaiser.

En ce début de saison les courses se succédaient et se ressemblaient: victoires à Hockenheim (ouverture), à Dijon, et à nouveau à Hockenheim, le 28 avril. Pour cette épreuve, parti 3e sur une quarantaine de pilotes, Salamin garda constamment  le contrôle du groupe 4, tout en allant chercher des Porsches 935, bien plus puissantes. Enfin débarassé des problèmes techniques de l’an passé, il pouvait se concentrer pleinement sur le pilotage. Nouvelle manche à Dijon et nouvelle victoire malgré une fuite d’huile du moteur qui obligea le pilote à accomplir un dernier tour au ralentit. Problème rapidement réglé et nouvelle victoire à Monza où le pilote pointe alors en 2e place du classement général intermédiaire du championnat suisse, catégorie « GT voitures spéciales ». Deux épreuves allaient alors se succéder à Hockenheim: la première fin mai, pour une épreuve de section (1er), la suivante mi-juillet, sur le petit circuit d’Hockenheim, pour une confrontation du championnat suisse cette fois. Cette dernière manche circuit avant d’aborder les épreuves de montagne, allait se dérouler dans des conditions changeantes; il fallait maintenir  sur la piste détrempée la lourde cavalerie en pneus slicks. Cette nouvelle victoire permettait d’occuper la tête des groupes 2 et 4.

En courses de côte, la situation se compliqua avec un problème de tête d’injection qui se manifesta à Anzère. 3e à St Ursanne, 2e au Gurnigel et impasse sur Oberhallau, c’est à une 4e place au classement final que se termina le championnat suisse.

championnat suisse groupe 4

circuits

Hockenheim (ouverture, hors championnat)

date: mars 1980 | No: 212

1er

Dijon

date: 16.04.1980 | No: 390

1er

Hockenheim

date: 28.04.1980 | No: 223

1er

Dijon

date: 04.05.1980 | No: 192

1er

Monza

date: 18.05.1980 | No: 163

1er

Hockenheim

date: 31.05.1980 | No: 125

 

Hockenheim

date: 13.07.1980 | No: 174

1er

Hockenheim 3 heures

date: 18.10.1980 | No: 117

2e

courses de côte

Anzère

date: 03.08.1980 | No: 285

 

Les Rangiers

date: 24.08.1980 | No: 192

3e

Gurnigel

date: 17.09.1980 | No: 181

2e

slaloms

Sion

date: 27.05.1980 | No: 139

 

rallyes

Lyon – Charbonnières

date: 01-02.03.1980| No: 23

abandon

pilote: «Segolen» | co-pilote: Antoine Salamin

(Porsche Carrera)

distinctions

4e place du championnat suisse

A l’image de cette saison 1980, la 934 lutte contre une Porsche 935.

Hockenheim: départ donné sur une piste humide, pour un peloton éclectique composé de Porsche, Corvette, BMW, Ford…

L’unique épreuve disputée sur sol italien se déroulait sur le célèbre «autodromo» de Monza.

Retour en Allemagne pour les dernières manches en circuit à Hockenheim avant de s’atteler à la série estivale des courses de côte.

La dernière épreuve de la saison fut la plus longue: celle des 3 heures, toujours à Hockenheim, sur le grand circuit.

Plusieurs expositions de la Porsche 934 en cette année 1980, ici devant le bâtiment de la Banque Cantonale du Valais, à Sierre.

TEMPS FORTS

3 heures d’hockenheim

Comme de coutume en octobre chaque année, les 3 heures d’Hockenheim constituaient l’épreuve «reine» de la saison. Si la pluie perturba quelque peu le déroulement normal des opérations, elle n’eut que peu d’incidence sur les résultats. Malgré deux arrêts de plus à son stand que ses concurents, Antoine Salamin terminait au 2e rang de sa catégorie après s’être admirablement comporté  face à des Porsche 935 nettement plus puissantes que sa monture. Sans un ravitaillement en essence à un quart d’heure de la fin, c’était même possible de jouer la victoire.

Arrêt au stand pour un ravitaillement.